La fin des soldes ? Pas trop tôt !
Il arrive toujours un moment dans le développement d’une société où plusieurs stratégies s’offrent à soi. Pour Monsieur London, tout cela est arrivé avec les soldes. Pas pour l’action de baisser ses prix à un moment donné en soi, évidemment, mais pour l’engrenage représenté par cette action, et sa signification symbolique.
Monsieur London vend des accessoires classiques pour hommes, en défendant l’idée que ceux-ci sont fait pour durer des années, car indémodables et fabriqués à la main. Il serait pour le moins étonnant de brader notre stock tous les six mois pour faire rentrer de nouveaux produits, tout en clamant que la valeur ajoutée de ceux-ci sont leur longévité. Si nous devons les solder, c’est donc qu’ils n’étaient pas assez bons pour entrer dans notre sélection ? Que nous ne croyons plus à ce que nous défendions quelques mois plus tôt ?
Monsieur London est fondé autour de certains principes qui guident l’action de ses créateurs : Placer la qualité avant tout, ne pas marchander un prix juste, trouver les meilleurs fournisseurs, construire avec eux une relation de confiance et mettre en avant leurs produits, promouvoir une meilleure manière de consommer et des produits de longue durée, réutiliser, réparer, et recycler, utiliser des moyens de transport et des solutions d’emballage écologiques, respecter un écart décent de salaires entre nos employés, stagiaires compris, et ne jamais favoriser les revenus de nos investisseurs aux dépens du développement de l’entreprise.
Ces principes qui nous ont accompagnés depuis la création de l’entreprise il y a un an devraient ils désormais s’assouplir face à l’économie réelle ? Il le faudrait certainement si Monsieur London devait décider de se positionner comme une marque de luxe du secteur de la mode, ce que beaucoup nous conseillent avec d’excellents arguments, mais qui n’arrivera jamais. Monsieur London est une aventure entrepreneuriale autant qu’une marque. Il s’agit de savoir si deux jeunes créateurs d’entreprise ayant certaines valeurs humaines et écologiques chevillés au corps peuvent suivre leur propre voie de développement. Nous croyons que c’est possible, et que la croissance de notre marque ne passera pas par une succession de collections, de soldes, et de nouvelles collections. L’avenir dira si nous avons eu raison.
Photo par Maxime Imbert : http://www.maximeimbert.com/ Mannequin: Al Ace
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