Vive la "Slow Fashion".

Outil maroquinerieDepuis le temps qu’on vous le disait! C’était pourtant sûr que les gens finiraient par se lasser du prêt à jeter, des vêtements à durée de vie limitée et des cravates en polyester. Même l’IFM le dit désormais, dans un excellent article en date du 11 décembre dernier paru sur le blog de l’institut français de la Mode, « le bleu est à la mode cette année », hébergé par le Monde.  Il s’agit de la marche de l’histoire, tout simplement. Une société aux ressources épuisables ne peut continuer à promouvoir des styles de vie mobilisant en permanence d’énormes quantités de ces mêmes ressources, utilisées puis jetées dans un délai toujours raccourci par la folle accélération des collections. Autrement dit : le gaspillage ne peut être éternel.

Bien entendu, il ne s’agit que d’un article. Ne vendons pas la peau de la viscose avant de l’avoir transformée. Mais même si nous n’apercevons que le début d’un balbutiement, il s’agit de le saluer, en espérant voir le phénomène prendre de l’ampleur. Après tout, les problématiques liées à la provenance et à la sécurité des aliments dans nos sociétés post industrielles ont mis 30 ans à revenir s’installer dans le débat public. 30 ans pour commencer à comprendre qu’il était possible de vivre mieux, (et de mieux faire vivre les autres) en achetant de meilleurs produits, fabriqués moins loin. 30 ans pour s’apercevoir qu’en achetant un kilo de viande congelé à 2 euros, il était plus probable d’avoir dans son assiette des os de chevaux concassés et colorés que du steak de muscle bovin. Il n’en faudra pas moins pour mener une vraie réflexion sur notre manière de nous habiller, et sur ce que celle-ci dit de nos sociétés.

Si l’article de l’IFM salue ainsi le retour de la machine à coudre chez les français et le développement du troc et du marché de l’occasion, de nombreux progrès restent à faire. Nos compatriotes sont ainsi 4 fois moins nombreux à recycler leurs vêtements que leurs voisins allemands. Il s’agirait donc de s’y mettre ! Avec comme leitmotiv cette devise que nous tentons de faire notre chez Monsieur London : « Réutiliser, recycler, réparer. » 

Valentin Goux

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