Lyon, entre soie et tête de veau.

Lyon vieille photoPasser quelques temps à Lyon a toujours un gout d’autrefois. Autrefois comme la ville, et ses quartiers historiques plein de charme.  Autrefois comme l’époque de l’Université, lorsque les deux fondateurs de Monsieur London passèrent quelques années dans la capitale des gaules et rencontrèrent leur directeur. Autrefois aussi comme la gastronomie lyonnaise, heureuse survivance d’une époque où l’on pouvait manger de la tête de veau sauce gribiche, de l’andouillette à la moutarde ou encore de la bavette à l’échalote à tous les repas, sans se soucier de sa ligne le moins du monde. D’ailleurs, personne n’utilisait alors le mot ligne, à part pour aller à la pêche - au brochet bien entendu.

C’est donc avec un plaisir non dissimulé que l’équipe de Monsieur London a posé ses quartiers d'été en bord de Saône et retrouvé les charmantes rues bourgeoises de la deuxième ville de France. Au programme : des repas bien entendu, puisque plus encore que partout ailleurs en France, tout se règle à table à Lyon, mais aussi des soieries - l’autre spécialité de la ville - et des rencontres avec des artistes et des partenaires. Capitale historique de la soie européenne, berceau du métier Jacquard et de nombreux dessinateurs, Lyon porte en elle l’héritage de cette industrie. Celle-ci a défini sa sociologie, son architecture, et jusqu’à sa gastronomie. Si la fameuse cuisine lyonnaise compte ainsi tant d’abats à la carte de ses restaurants, c’est simplement parce que les ouvriers soyeux, les fameux canuts, étaient pauvres, et ne pouvaient se permettre d’acheter des pièces de viande plus nobles, comme celles taillées dans le muscle de la bête. Ils apprirent donc à se régaler du reste, pour le plus grand bonheur de leurs descendants. Et si les avenues de la presque ile, centre historique de la ville, sont aussi larges, c’est aussi pour pouvoir canonner les canuts sans qu’ils puissent monter de barricades s’il leur prenait l’envie de se révolter, comme ils le firent en 1831, 1834, 1848 et 1849.

Véritable cœur industriel de la ville durant des siècles, la production et le commerce textile ont infusés son histoire, au point que ses grandes familles sont en général des descendantes de soyeux. Si l’activité s’est ralentie depuis les années 70 et la concurrence à bas prix venus des économies en développement, de très belles maisons de soieries, mais aussi de passementeries, existent toujours, faisant rayonner très haut le savoir faire français en la matière.  Toujours à la recherche de nouveaux tissus pour accompagner le développement de ses collections, l’équipe de Monsieur London en profite donc pour faire quelques rencontres dans des entreprises spécialisés dans les savoirs-faire qui nous intéressent. Le tout bien évidemment pour développer de nouveaux produits. Restez donc aux aguets, ceux-ci arriveront vite sur notre site !