Cary Grant, l’homme le plus classe du monde #9

Cary Grant et Grace KellyDans une semaine sortira sur les écrans français « Hitchcock », film racontant  la vie du grand réalisateur anglais, à l’époque du tournage de Psychose. L’occasion pour Hollywood de se laisser aller à ses deux vices favoris - le nombrilisme et les biopics - et pour Monsieur London de vous parler d’une de ses icones, Cary Grant. Acteur anglais avant de devenir américain d’adoption, comme le réalisateur, celui-ci fut en effet son acteur préféré, ce qui n’est pas peu dire lorsqu’on connait le peu de cas que le maitre du suspense faisait des comédiens.

Mais peu importe Hitchcock: nous nous intéresserons ici à l’empreinte laissée dans l’inconscient collectif par Cary Grant. Celle de l’élégance masculine, et d’un certain accomplissement vestimentaire classique, dont l’influence continue à se faire sentir, comme l’a montré ces dernières années notamment le succès de la série Mad Men. Un style  toujours aussi vivace, car contrairement à d’autres icones masculines, comme Sean Connery, Cary Grant conserve une image de Monsieur tout le monde, celle du brave type élégant et un peu dépassé par les événements, comme dans son rôle de Roger Thornhill-George Kaplan dans La mort aux trousses.

Né en 1904 à Bristol, ville provinciale du sud ouest de l’Angleterre, et inscrit à l’Etat civil sous le nom d’Archibald Alexander Leach, Cary Grant quitta son ile natale pour les Etats Unis dès 1920, pour jouer dans des pièces et des comédies musicales. Comme beaucoup d’autres, il se fit connaitre à Broadway avant de traverser le continent vers l’Ouest, et tenter sa chance à Hollywood. A partir des années 30, sa carrière cinématographique s’oriente vers de nombreuses comédies, dont le célèbre « Arsenic et vieilles dentelles » en 1944. 

Cary Grant

C’est à cette époque qu’il commence à tourner pour Alfred Hitchcock, dont il deviendra l’un des deux acteurs masculins fétiches avec James Stewart. Le réalisateur lui offrira aussi ses plus beaux rôles, dans Les enchainés, La mort aux trousses ou encore La main au collet. Jouant au côté d’Ingrid Berman, Eve Marie Saint ou encore Grace Kelly dans ces trois derniers films, ou encore d’Audrey Hepburn dans Charade, Cary Grant y gagnera une image de séducteur imperturbable, ayant embrassé à l’écran les plus belles actrices d’Hollywood. Une réputation que ne viendra évidemment pas contredire ses cinq mariages successifs…

Aussi drôle qu’élégant, Cary Grant avait l’habitude de confier un secret de style légué par son père : « il faut que les gens te voient toi, et non pas ton costume. C’est secondaire. » Un conseil plein de bon sens qui définit de manière parfaite la façon de s’habiller de l’acteur. Adepte de la simplicité dans la coupe comme dans la couleur, Cary Grant ne s’encombrait jamais d’extravagances, mettant ses habits au service de sa démarche, et de son visage. Seul raffinement utilisé par l’acteur, un usage très fréquent de la pochette, à l’exception remarqué de son rôle dans la mort aux trousses.

Cary Grant et Eve Marie Saint

Dans ce dernier film, que citent souvent les admirateurs de son style, l’acteur porte un costume fabriqué à Savile Row par la maison  Kilgour, French & Stanbury . Le tissu apparait gris de loin, mais le motif de l’étoffe est en fait un fin Glen Plaid (ou prince de Galles) gris et bleu…. Comme quoi il faut parfois faire compliqué pour avoir l’air simple. Interrogé par la presse à l’occasion de la sortie du film sur la façon dont il s’y prit pour rester élégant durant le tournage, Cary Grant répondit d’ailleurs : « De façon très simple : six costumes, et beaucoup de cravates. »

 

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