Une écharpe irlandaise.
Nous sommes entrés en contact avec Fiadh, Basé dans le sud-ouest de l'Irlande, par notre styliste amie Jeanne Goutelle , après leur rencontre lors d'un atelier intitulé Paris , "Class Wool Master" , dans lequel Jeanne enseignait. Fiadh et Monsieur London ont ensuite conçu les modèles, choisis les fils ensemble pendant l'été, pour un résultat tout à fait superbe.
Infos techniques: Les écharpes Crean et Longfield sont composés à 50% de laine mérinos et à 50% de laine d’agneau. La laine mérinos provient de Donegal Yarn, à Kilcarr . La laine d’agneau est produite par JC Rennie, une filature basée en Ecosse. Nos écharpes Pentland sont fabriquées à partir de la même variété. Les écharpes Bransfield sont fabriqués à partir d'une laine Shetland, produite par Gardiner dans le Yorkshire.
Tous les produits ont été tissés à la main sur un métier à tisser suédois Glimakra 10. Mais laissons la parole à Fiadh, pour mieux comprendre le processus de fabrication.
Comment avez-vous atterrit dans l’artisanat ?
J'ai toujours été attiré par l'idée de faire et de construire des choses à partir de rien. Déjà enfant, j’étais attiré par le dessin et la couture. Lorsque je suis devenu trop vieille pour jouer avec des Barbie, j'ai fait des vêtements pour elles.
Je me suis naturellement orientée vers une carrière en design de mode. J'ai été accepté au Collège National d'Art et de Design, à Dublin, et ai passé la première année à suivre tous les modules de mode et de textile. À la fin de cette année, il était clair pour moi et mes tuteurs que ma force résidait dans la fabrication et la conception de tissu, et je me suis donc dirigé vers l’étude des textiles. Ce cours se composait de 3 disciplines : impression, broderie et tissage. Je me suis spécialisé dans cette dernière option lors de mes dernières années.
Après l'université, j'ai travaillé avec Lisbeth Mulcahy, un tisserand et artiste danois assez connu, et basé en Irlande. J’ai ensuite ouvert mon propre atelier de tissage, considérant qu’il y avait de la place pour moi dans ce marché.
Pourriez- vous nous parler du nouveau design irlandais ?
Il y a un changement notable dans la conception irlandaise, un regain d'intérêt pour le fait main. Les gens recherchent quelque chose d'unique, possédant une certaine longévité. Il y a beaucoup de designers contemporains qui émergents dans le textile, la céramique, les métaux et les grands magasins comme Brown Thomas et Arnotts, en font de plus en plus la promotion.
Une bonne indication de la progression dans la conception irlandaise est le succès au cours des dernières années de l'exposition Irlandaise d’artisanat et de design. Celle-ci s’est construit un bon profil international, et attire désormais de nombreux visiteurs et acheteurs du Japon et des Etats Unis. Je crois que bien que le pays lutte encore économiquement contre une crise sévère c'est un bon moment pour être un jeune designer sur la scène de l'artisanat en Irlande.
Qu’est ce qui fait la qualité de votre travail et de vos produits ?
En tant qu’artisan, je travaille constamment à développer les compétences et les techniques nécessaires à une production durable, et de haute qualité. J'utilise des matériaux naturels de qualité pour le tissage. Il est aussi important pour moi de savoir qui sont les producteurs de fils et de retracer la source de fibres, que celles-ci soient végétales ou animales. Choisir avec soin la couleur et le motif est également très important, la conception est l'une des parties les plus agréables du métier de tisserand.
Quel est la partie la plus technique du tissage à la main ?
Mettre le travail en place ! La mise en place du métier pour une nouvelle conception peut être extrêmement fastidieuse, avec des centaines de fils pouvant être noués et enfilés de diverses manières. Mais cela en vaut la peine lorsque vous vous asseyez et commencer à créer un beau tissu.
Quel est le matériel que vous préférez travailler?
La laine, le coton et la soie. J'aime travailler avec des matériaux naturels. Le synthétique peut imiter, mais il n’est jamais aussi agréable au toucher, ni au travail.
Qu’apporte le fait de travailler à la main ?
Il est extrêmement satisfaisant de commencer avec une chaîne de fils et de passer par tout le processus de création d’une pièce finie. En outre, la beauté de la fabrication des textiles à la main, c'est que chaque pièce est unique.
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