Philippe Noiret. L'homme le plus classe du monde #2
On retiendra bien sur quelques grands noms, mais il serait inutile de lister tous les films dans lesquels il est apparu. Contentons-nous de « Zazie dans le métro » pour les débuts, de « la Grande bouffe » pour le style, du « Vieux Fusil » pour la légende, et des « Ripoux » pour le rire. Et puis passons vite à l’homme, puisque tout a été dit sur l’acteur, et que nous ne sentons assez savants en matière cinématographique pour apporter notre pierre à l’édifice de sa célébration.
Car voilà une vérité simple, comme on les aime : lorsque nous avons posé la question « qui est l’homme le plus classe du monde ? » sur les réseaux sociaux, la première réponse a fusé : « Philippe Noiret ». Comme une évidence. Et classe, Philippe Noiret l’était certainement. Entre autres adjectifs. Mais grand, barbu, épais, débonnaire, jovial, bougon, discret, rugueux et entier aussi. Et puis bien d’autres qualificatifs…
Bien entendu, l’homme était élégant. Il suffit de taper son nom sur Internet pour voir défiler une série de photos le montrant portant chapeau en feutre, nœud papillon, pochette, un imper beige et un cigare, une cravate de qualité….On le trouve encore en smoking, fleur à la boutonnière, comme un parfait Dandy, et puis à cheval, une casquette vissée sur le crane, façon gentleman farmer, même s’il avait avoué au Monde en 1997 se sentir assez peu « farmer », et n’être pas assez orgueilleux pour se qualifier lui-même de gentleman.
Et là voilà bien la vraie classe, au-delà des effets de style. Un beau chapeau en feutre n’habille pas un homme sans fond, et les accessoires, même de qualité, ne sont là que pour parfaire un parfait gentleman. Philippe Noiret était de ceux-là, élégant dans sa tête. Le genre d’hommes à dire ouvertement dans une interview télévisée que le Paris Dakar était une « obscénité », sans craindre la tête médusée de Guillaume Durand. Détaché des bêtises de ses contemporains. Pas engagé, toujours engageant, jamais emmerdant.