Nos mauvaises résolutions pour 2014.
C’est toujours la même rengaine, le même refrain culpabilisant. Comme si vos proches ne cherchaient qu’à vous faire regretter deux semaines d’agapes. Rien de moins qu’une gueule de bois morale. Et tous d’ajouter une idée stupide dans la balance, tristes Brennus du nouvel an : Malheur aux repus. Refusant d’emblée cette litanie augustinienne, l’équipe de Monsieur London a décidé de ne prendre que de mauvaises résolutions pour 2014. Un hommage à la saison des fêtes, que nous refusons de laisser filer sans un dernier baroud, même pas honorable. Histoire de ne pas se laisser avoir par la mise au placard des décorations de Noël et le retour des plats légers.
Fumer en fin de repas. Cigare ou cigarette, c’est à chacun de choisir tant qu’il fume. Il est temps de s’y remettre afin de défendre ce pur acte de plaisir décadent contre l’hygiénisme implacable de nos temps technocratiques.
Dépenser. Rien de mieux qu’un peu de tweed pour faire fuir le spleen de la fin des vacances. On prendra donc rendez-vous chez son tailleur pour lui commander une Norfolk Jacket, indispensable pour les week-ends à la campagne. Et tant pis pour les soldes ! Le banquier fera la tronche, mais nous aurons chaud.
Choquer les emmerdeurs. Et croyez-moi, il y a du boulot. Nous avons ainsi fêté récemment avec toute l’équipe de Monsieur London la découverte de notre premier troll. Il est à mourir de rire, et on espère qu’il nous accompagnera longtemps de sa haine derrière ses verres à triple foyer.
Etre chauvin. Ras le bol des pisses-froids qui ressassent la chute de la maison France. Surtout lorsqu’ils vous le disent en anglais en se servant du Bordeaux. La haine de soi, c’était nécessaire du temps où Renaud chantait « Hexagone ». Aujourd’hui, c’est un snobisme aussi pourri que les autres.
Se la raconter. Les gens vous regardent avec surprise lorsque vous portez une cravate en tricot ? Tant mieux. Seuls les fades n’emmerdent personne. Abusez des cols club, des pantalons rouges et des chapeaux. Et souvenez-vous que derrière chaque sourire amusé, il y a une veste en Polyester qui sommeille.
Boire plus de vin. L’économie est en berne, soutenons les vignerons. Un bon repas sans vin, c’est comme un bon vin sans repas : triste. Un sentiment qui n’a pas sa place dans notre agenda.
Abuser. César était « le mari de toutes les femmes, et la femme de tous les maris ». On n’ira peut être pas jusque-là, mais force est de reconnaitre qu’on en parle encore deux mille ans plus tard. L’excès rend immortel. La sobriété par contre rend juste ennuyeux.
F.McKenzie
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Quelle année ! Nos boutons de manchette. A bas la déprime.