Jacques Chirac, l’homme le plus classe du monde #6
Et puis quel style ! Devant le grand Jacques en costume
trois pièces fumant une cigarette les cheveux plaqués en arrière, Don Draper
peut retourner boire du bourbon dans le Kentucky. D’ailleurs, Chirac a toujours
emmerdé les américains, par principe. Même pas par fidélité au général, mais
juste comme ça, pour le panache. Parce que la France c’est la France, elle fait
ce qu’elle veut, va ou elle veut, envahit qui elle veut, et elle peut
même remonter dans son avion et foutre le camp pendant une visite en Israël si
le comportement de la maréchaussée locale ne lui plait pas.
Et quand on est français, on mange. Pour ça, Jacques Chirac ne s’est jamais privé non plus, engloutissant en permanence des kilos de charcutailles arrosés de bière, du paté, des sandwichs, et de la tête de veau sauce gribiche. Jouisseur… jusqu’à s’inquiéter du comportement inverse ! Le président de la République alla un jour jusqu’à appeler la mère de son premier ministre, inquiet du faible appétit de celui-ci. Le pauvre Alain Juppé avait eu le tort de refuser un gargantuesque sandwich rillettes cornichon dans l’avion présidentiel… Du Pagnol on vous dit !
Mais comme le disait un jour Kennedy visitant De Gaulle et citant Jefferson « chaque homme a deux patries : la France, et la sienne. » Jacques Chirac lui, inversa l’adage en étant tellement français qu’il était aussi d’ailleurs, de partout. Aussi à l’aise devant un match de sumo qu’avec une couronne de fleurs tahitienne sur la tête, tiers-mondiste affirmé, seule pensée politique un peu ferme qu’il ait gardé chevillée au corps, l’ancien président de la République porta haut le verbe français autour du globe, ambassadeur empathique de la culture française.
Pour toutes ces raisons, l’Almanach de Monsieur London souhaite aujourd’hui un excellent anniversaire à l’ancien président de la République française ! A la votre Jacques, et par pitié, ne nous quittez pas.